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Carlos :

C'est à Rombas que tu as sorti les séries "Ubic" dont le corps était moulé en résine synthétique.

Christophe :

Quelle histoire que le moulage de ces corps ! On a mis un temps fou pour le mettre au point, mais ça sonnait bien ! Le challenge était de faire une guitare encore plus facile à fabriquer que la Strat. On y est arrivé ! Le corps injecté pouvait avoir des formes folles impossibles à réaliser en bois et le manche tout en érable et sans tête était réduit à sa plus simple expression.
Ce modèle aurait pu marcher, mais mon erreur à été de la dessiner un peu trop petite, elle avait un coté jouet. Le service commercial fit une seconde erreur en orientant la pub sur l'absence de tête (on voyait deux personnages de la révolution française brandissant des piques) l'accent était mis sur ce qui empêche justement la plupart des musiciens d'acheter une sans-tête, malgré tous les avantages que cela comporte.

Carlos :

On peut aussi parler des séries "Electric Lady Line" que tu as sorties peu après ?

Christophe :

Oui, après les "Ubic" il avait fallu réagir très vite. Les "Lady" plus traditionnelles ont eu beaucoup de succès. Puisqu'on parlait de design, les "Lady" sont les premiers modèles que j'ai conçus en partant des contraintes de l'outil de production, c'est à dire qu'elles ont été faites pour obtenir un maximum de performance pour un prix de revient minimum.

Cela nous permettait de sortir un instrument avec de très bons bois et de bons micros, pour guère plus de quatre mille Francs. Je crois que peu de fabricants européens en sont capables aujourd'hui. Au bout d'un an, l'entreprise de Rombas (France instruments) n'avaient pas encore retrouvé sa rentabilité.
Après deux ans la poursuite s'avérait impossible et un terme dût être mis à cette expérience industrielle.

Carlos :

Ton meilleur souvenir de cette période ?

Christophe :

C'était lors d'un salon à la Villette, on avait un stand magnifique, comme un magasin, tout en vitrage, rempli de plantes, de fleurs et de guitares!

Carlos :

Et maintenant, pourquoi Thionville ?

Christophe :

Thionville est riche d'histoire, elle remonte aux Romains. Elle fut avec Aix La Chapelle la cité de prédilection de Charlemagne. Son histoire récente et l'immense prospérité de sa période industrielle ont rendu sa population extrêmement composite tout en conservant cette chaleur caractéristique du nord de la France. Cette culture de solidarité me plaît beaucoup, et puis d'autres raisons privées ont achevé de me décider !       la suite...

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