La DX n° 916-C

Produite de 1981 jusqu'à 1986 La Leduc Deluxe était le fleuron de la gamme !

Comme pour la D3, son nom est un mauvais jeu de mots, un hommage au groupe anglais Ducks Deluxe !

Les améliorations par rapport à la D3 sont en premier lieu les incrustations en forme de flammes stylisées sur la touche et le filet composé qui borde cette dernière. La combinaison de micros est encore aujourd'hui un must de chez Seymour Duncan : le Paf59' en position manche et le Jeff Beck en position cordier. Les micros sont agrémentés de capots ouverts dorés qui réduisent les parasites. Les mécaniques sont des Schaller M6G.

Le manche reste en érable canadien particulièrement sélectionné pour ce modèle et le corps est en noyer américain pour une sonorité plus précise et une meilleure esthétique.

 

La D2

Produite de 1982 jusqu'à 1986 La Leduc D2 était la version plus abordable de la D3 !

Les simplifications par rapport à la D3 concernent principalement l'électronique.
 - Les push-pull ont été remplacés par un ingénieux câblage de la tonalité, à fond le micro est en simple bobinage et dès qu'on la réduit un peu le micro se retrouve en double sans que la tonalité n'ait commencé à agir.
 - Les micros sont des Schaller dont on dit qu'il ont été fabriqués avec des aimants rachetés à Gibson !

Par ailleurs le chevalet est également de chez Schaller, en version chromée. Les mécaniques sont toujours les inusables SG30 version chromée. A noter aussi l'épaisseur du corps légèrement réduite pour plus de confort.

Le premier exemplaire est sorti à Lyon vers 1979. La D3 sera produite en série à Fresse-sur-Moselle à partir de 1981, cet instrument s'avère aussi simple qu'innovant.

La forme du corps est entièrement mathématique, basée sur trois hyperboles tangentes dont une est doublement déformée pour générer la forme extérieure des cornes. La structure de cet instrument annonce déjà la ligne directrice de la marque, le manche conducteur en une seule pièce est coupé sur dosse. Il est recouvert d'une touche de 22 cases en ébène, les frettes sont les "6190" de Dunlop.
Le corps en Aulne procure la profondeur de la sonorité ainsi qu'un poids total très réduit. Un vernis nitro-cellulosique recouvre l'ensemble, les couleurs proposées pour la D3 étaient les suivantes : "Grise" (Gris dégradé noir), "Charleston" (Rouge sombre dégradé noir), "Outremer" (Bleu marine dégradé noir) et "Emeraude" (Vert sombre dégradé noir). Vers 1983, quelques modèles plus luxueux, nommés D3-S sortiront en finition "Cherry Sunburst" : Jaune transparent dégradé rouge.

L'électronique de la D3

Les deux micros Seymour Duncan SH7 (Seymourizer II) sont relayés par une électronique passive qui comporte une sélecteur et deux volumes avec push-pull pour passer de double à simple bobinage. Deux tonalités bien étudiées complètent le circuit. La sortie jack se trouve sur le coté, fixé au moyen d'une plaque métallique rectangulaire. A l'origine, les entourages des micros étaient réalisés sur place en altuglass poli. Ils ont été remplacé ensuite par des cadres Schaller, moins esthétiques mais plus résistants. L'accès aux potentiomètres se fait par l'arrière, une plaque en altuglass noir en forme de goutte, ferme la cavité. Les potentiomètres sont montés sur une console métallique, réalisée en laiton au début, elle sera vite remplacée par de l'inox découpé au laser.

Les mécaniques SG30 de la D3 défient le temps !

Après de nombreux tests, le choix des mécaniques s'est porté sur la marque Gotoh presque inconnue à cette époque, ce choix s'est avéré excellent car presque toutes ces mécaniques fonctionnent encore parfaitement trente ans plus tard et reste d'une précision rarement égalée.

Le chevalet original Leduc est en bronze massif, fixé sur trois point pour une stabilité optimale. Il sera remplacé vers 1987 par un cordier Schaller.

Il est important de relever que Leduc est la première marque au monde à utiliser en série les micros Seymour Duncan, durant tout le début des années 80', Leduc est de loin le premier client de Seymour en Europe !
En 81 et 82, la D3 était vendue 3950 Francs au détail. (Pas assez cher, mon fils !)
Quelques avis ici sur Audio Fanzine.

Les variantes

Une variante est à noter: la "L-3" qui comportait des micros Bill Lawrence "Black Label".
Créée pour le rock, la D3 a toujours côtoyé sa soeur plus sage, la "Clean". La première version était très proche de la D3, avec un corps était en érable et un vernis transparent coloré: rouge, miel, cherry sunburst ou autres teintes. Les micros étaient des Duncan Jazz Model en en finition crème.
La "DX" était la version luxueuse de la D3, corps en noyer, manche généralement ondé ou moucheté, touche incrustées de flammes en nacre et filets de bords de touche. A noter que le Franck Cheval est venu donner un coup de main à la fabrication des DX en 1982 ! Le micro manche de la DX était un Jazz Model, le micro chevalet un Jeff Beck.
En 1983 et 84 sortiront quelques "DXS" une version modifiée de la DX avec table en érable ondé...

Il y a quelques lustres, voici Schultz du légendaire Parabellum au commandes d'une D3 outremer.

Du rock, du vrai !

Encore du rock, avec "Racolage Passif", depuis 20 années, la D3 aux mains de Raoul Lazor!

le site leduc8186.free.fr

Alain Brosseau a dédié un site web à la période 1981 à 1986 des guitares Leduc, c'est à dire la période de production intensive, jusqu'à une centaine d'instruments par mois : leduc8186.free.fr. En voici un extrait :

" Pour bien des guitaristes du début des années 80's, la Leduc D3 est un mythe. En effet, la D3 (baptisée ainsi en clin d'oeil à la ville de détroit) fut à la fois la guitare qui fit connaitre Christophe Leduc et une des premières guitares électriques de série made in france avec les Lag. Elle avait tout pour elle. Dessinée d'un coup de crayon génial, sobre et raffinée elle bénéficiait d'une conception innovante et d'un équipement cossu :
- Manche conducteur fin et rapide allié à un cordier en bronze pour un sustain fantastique,
- Micros Seymour Duncan qui allaient très vite devenir une référence (Leduc fut d'ailleurs le premier constructeur à les utiliser en série), 2 doubles bobinages splitables en simple !
- Mécaniques Gotoh précises et accastillage doré maison,
- Des couleurs classes et originales (Ah le bleu outremer !)
- Poids plume d'à peine 3 kgs quant les Gibson dépassaient à l'époque les 5 kgs...
"

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